Offert par Valentin et Mylène à Noël, nous nous sommes empressés d'essayer le jeu Watergate pendant nos vacances. C'est un jeu de cartes dont la toile de fond est le célèbre scandale politique qui a éclaté aux Etats-Unis au début des années 1970. L'un des joueurs incarne l'administration du président Nixon qui cherche à étouffer l'affaire tandis que l'autre joueur incarne la presse qui tente d'obtenir des preuves de l'implication de Nixon. Chaque joueur a des conditions de victoire distinctes.

- Premièrement, le contexte historique est parfaitement retranscrit. Les cartes représentent des personnages liés l'affaire du Watergate (journalistes, membres de l'administration Nixon, informateurs, etc.) ou des évènements survenus lors du scandale. Le livret de règles comporte également des notes historiques qui expliquent les effets des cartes en lien avec le cadre historique et il se termine par une présentation détaillée du scandale du Watergate. Tous ses détails historiques sont vraiment plaisants et renforcent la sensation d'immersion.
- Ensuite, le jeu de cartes m'a plu. Chaque joueur joue une carte à tour de rôle. Lorsqu'un joueur joue une carte, il a le choix entre deux options : appliquer l'effet de la carte ou l'utiliser pour déplacer un pion du plateau (preuves, jeton initiative, marqueur opinion) vers son côté. Ce petit jeu de tir à la corde est intéressant car nous ne pourrons pas déplacer tous les jetons. Les preuves sont essentielles pour le journaliste (établir des connexions pour faire tomber Nixon) mais également pour Nixon (empêcher les connexions). Le marqueur initiative permet d'avoir une carte de plus en main lors de la manche suivante, ce qui n'est pas négligeable et les jetons opinions permettent de déclencher des effets quand ils sont cumulés (voire de gagner pour Nixon).
- Les deux parties jouées ont été rapides. A l'instar de Mr Jack, c'est typiquement le jeu d'affrontement où l'on a envie d'essayer les deux camps et donc, de faire deux parties d'affilée. Les différentes conditions de victoire sont également un atout. A première vue, il semble plus facile de gagner avec la presse mais cette impression demande à être confirmée.
- Deux petits bémols que nous avons mis en évidence durant nos parties. Pour commencer, le faible nombre de cartes (20 par joueur). Etant donné que nous avons 4 ou 5 cartes en main au début de la manche, nous allons forcément jouer toutes nos cartes pendant la partie (et certaines plusieurs fois). Je trouve cela dommage et je pense qu'il y avait moyen de rajouter plus de cartes. Deuxièmement, lors des derniers tours, nous avons tendance a uniquement déplacer les jetons (car nos évènements sont retirés de la partie quand ils sont joués et tous les collaborateurs ont été placés sur le plateau). La fin de partie peut donc être un peu longue et répétitive.
Watergate a donc été une bonne découverte pour moi et, même si je sais que ce n'est pas le type de jeu dont raffole Cassandra, j'espère que nous allons y rejouer rapidement.

Watergate