Nidavellir

Oyez, oyez valeureux nains du royaume de Nivadellir ! Fafnir, le père des dragons, a brisé ses chaînes et son courroux sera terrible. Il est déjà en train de réduire en cendres nos villages et nos champs. Mais, il ne s'arrêtera pas là car il convoite avidement notre or. Notre royaume bien-aimé est au bord du précipice. Le roi a besoin de vous pour constituer l'armée capable de faire chanceler le pouvoir de Fafnir. Parcourez les tavernes pour recruter la fine fleur du continent.

Comme vous l'aurez compris, dans Nidavellir, chaque joueur va tenter de constituer l'armée la plus puissante possible. Les joueurs vont visiter successivement 3 tavernes, le Gobelin rieur, la Dragon dansant, le Poney fringant (petite faute de frappe le Cheval fringant !) et ils vont recruter un nain dans chacune d'elles. Sachant que préalablement, les joueurs ont misé des pièces pour déterminer l'ordre de recrutement. Chaque nain est associé à une famille (guerriers, mineurs, chasseurs, forgerons, explorateurs) qui score de différentes manières. De plus, à chaque fois qu'un joueur complète une ligne avec un nain de chaque famille, il recrute un héros qui vient renforcer son armée. Nidavellir comporte également une partie de coin building car les joueurs ont la possibilité d'échanger des pièces de leur bourse, identique à tous en début de partie, contre de meilleures pièces du trésor royal.

Vue du plateau d'Alex en fin de partie

Avis d'Alex

Et ils appellent ça une mine... UNE MINE ! J'étais obligé de placer cette réplique tellement ce jeu me fait penser à la Communauté de l'anneau à chaque partie.

Nidavellir est l'un des jeux que je fais le plus découvrir à la famille et aux amis. Et le jeu plait à chaque fois. Nidavellir est rapide à expliquer et facile à assimiler mais les mécaniques n'en demeurent pas moins plaisantes. 

Tout d'abord, le coin building est original : une pièce de valeur 0 permet d'échanger une pièce de notre bourse contre des pièces plus puissantes du trésor royal. Ce coin building est primordial car possédez la pièce de plus haute valeur dans une taverne signifie choisir son nain en premier. Et Nidavellir est avant tout un jeu de collection de cartes donc, ne pas réaliser le coin building limite fortement les chances d'obtenir les nains qui nous intéressent.

J'apprécie énormément la phase d'enchère face cachée : choisir quelle pièce attribuer à chaque taverne. Vais-je placer ma pièce la plus élevée dans la taverne qui m'intéresse le plus ? Suis-je sûr de remporter la mise ? Vais-je prendre une pièce du trésor royal à ce tour ? Que vont faire mes adversaires ? Cela suppose de surveiller attentivement ses adversaires : premièrement pour se rappeler les pièces dont ils disposent ; deuxièmement pour savoir quel(s) nain(s) ils vont cibler et pouvoir les contrer. 

Toute cette partie collection de cartes est intéressante, même si seulement deux stratégies sont viables. La première est de se focaliser sur une seule famille car plus on possède de cartes d'une même famille plus les points sont exponentiels (mineurs, forgerons, chasseurs). La seconde est d'essayer de recruter le maximum de chef (et donc, de compléter le plus de lignes avec un nain de chaque famille). Cet aspect du jeu peut être répétitif après de nombreuses parties mais pas lorsque l'on découvre Nidavellir. De la même manière que pour le choix des nains, la personne qui se concentre sur les mineurs va prendre un chef mineur etc. Quant aux chefs neutres, se sont souvent les mêmes qui sont pris car certains ont des conditions plus difficiles à remplir pour scorer (les Dwergs par exemple).

La configuration optimale pour jouer à Nidavellir est à 3 ou 4 joueurs car la tension pour le choix des tavernes est plus palpable. Avec Cassandra, nous ne jouons plus à 2 joueurs. Dernier point, les scores en fin de partie ont souvent été très serrés, comme l'atteste notre partie avec Valentin et Mylène. Cela montre que les différentes stratégies sont viables. Allez 16/20 pour Nidavellir.

Avis de Cassandra

Nidavellir est un jeu que l'on sort moins souvent à deux car moins intéressant par rapport à d'autres jeux mais il est très bien à 3 et 4 joueurs (nous n'avons jamais fait de partie à 5). Il y a plus de tension à 3 ou plus car le dernier à choisir une carte n'a pas le choix, il prend ce qui lui reste contrairement à 2. Quand on choisit une carte à la taverne, il y a toujours le dilemme entre "je prends une carte intéressante" ou "je prends la carte que l'adversaire veut absolument". Cependant, je trouve que dans certaines situations ce n'est pas forcément punitif pour nous de prendre la carte que l'adversaire a besoin car elle peut également nous servir (par exemple, compléter une ligne de chaque famille pour prendre un héros).

La partie se déroule sur deux âges. A la fin du 1er âge, nous pouvons obtenir des bonus si nous sommes dominants dans une ou plusieurs familles. C'est intéressant car il faut également faire attention à ce point pour éviter que le même joueur emporte deux ou trois bonus. 

Je trouve que les familles s'équivalent en terme de scoring à la fin de la partie bien qu'il faut la condition que les adversaires vous aient un peu embêter lors du choix des cartes. Par contre, se spécialiser dans une famille rapporte plus de points que faire un peu de chaque famille.

Nidavellir est un jeu que l'on peut facilement sortir car il est simple à expliquer (joueurs initiés ou non), facile à mettre en place et les parties sont assez rapides même à 4 joueurs. 

Le matériel est de qualité : il y a le présentoir pour les pièces ainsi que celui pour les chefs afin que cela soit plus lisible pour les joueurs quand ils ont besoin de saisir un héros ou bien d'échanger une de leurs pièces. J'aime beaucoup les illustrations mais il faut apprécier les dessins assez sombres.

Même si nous y jouons pas à 2, j'aime faire une partie de Nidavellir en famille ou avec des amis. Je mets la note de 15/20.

Note finale :

15,5 / 20

Points faibles

- Le jeu est moins tendu et adapté à deux joueurs

- Certains chefs ne sont pas joués souvent

Points forts

- Le matériel de qualité (et les illustrations pour celles qui aiment ce style de dessin)

-Le coin building et la collection de cartes sont très plaisants

- Les scores de fin de partie serrés entre les joueurs